mercredi 26 mai 2010

L'Immense abandon des plages à la radio française



Une chronique à propos de L'Immense abandon des plages à l'émission française « Des goûts et des couleurs », sur radio Notre-Dame. C'est l'émission du 30 avril 2010.
À la minute 35.00, Yves Chemla parle de L'Immense abandon des plages. Voici le lien :






Juste avant qu'il ne parle de mon livre, Monsieur Chemla parle de celui d'Emeline Pierre, également publié aux Éditions de la Pleine lune, Bleu d'orage.






samedi 22 mai 2010

Le tombeau d'hiver


J'avoue avoir d'abord été attirée par le titre, magnifique, poétique, et puis la couverture, que je trouve superbe. Je ne savais rien du Tombeau d'hiver, roman, que dis-je ! épopée publiée chez Alto, traduite par Dominique Fortier, dont le dernier livre, par ailleurs, m'attends sur ma table de chevet, Les larmes de saint Laurent.

Bref, j'ai commencé Le Tombeau d'hiver et me suis retrouvée dans le désert égyptien, avec Avery et Jeanne, qui s'aiment passionnément, qui aiment aussi partager leurs souvenirs, comme s'ils s'ouvraient l'un à l'autre, avec pudeur et désir. Ils sont à Abou Simbel, où Avery travaille à la reconstruction de deux temples égyptiens. Ainsi l'auteure parle-t-elle des ruines, de la préservation du passé, des destructions puis reconstructions de l'homme, des transformations des lieux que nous habitons, ou que certains sont forcés de quitter... Michaels nous entraîne du Nil vers le Saint-Laurent, en Égypte, au Canada ; elle nous fait rencontrer les nubiens - il est question du déplacement dont ils furent victimes dans les années 1960.

Les amoureux sont donc remplis, vivants, Jeanne est enceinte... ils demeurent sur un bateau, en Égypte, et réfléchissent à la reconstruction de ces temples... est-ce bien ? Est-ce bien de déplacer des peuples ? Des cours d'eau ? Ils se questionnent beaucoup, philosophent... parfois un peu trop à mon goût. Des gens pensent-ils vraiment ainsi ?

Nous rencontrons également Lucjan, racontant Varsovie durant la guerre.

Bref, nous faisons de beaux voyages avec Anne Michaels, qui écrit avec le souci du détail, qui brode, qui tisse, qui ne laisse rien au hasard.

Elle qui est aussi poète nous donne un récit superbement bien écrit, tout en nous apprenant un tas de choses sur l'histoire avec un grand H, mais aussi sur l'histoire des plantes, par exemple, à plus petite échelle.

Un livre à lire à petits coups, tant il y a de choses dans ces quelques 400 pages qui nous emmènent au bout du monde.

vendredi 21 mai 2010

Les femmes et la guerre

Je me demande pourquoi les propos du cardinal Ouellet m'ont donné le goût de lire Les femmes et la guerre, de Madeleine Gagnon. Peut-être pour me rappeler que les femmes savent être fortes et se battre, dans toutes sortes de situations. Et qu'elles n'ont pas fini de le faire, de toutes sortes de manières.

samedi 15 mai 2010

Jour de recrue !

Aujourd'hui, 15 mai, les commentaires de la recrue du mois paraissent ! Il faut voir ce qu'on pensé les lecteurs de J'écris parce que je chante mal, de Daniel Rondeau, publié chez Septentrion.

http://www.larecrue.net/

mardi 11 mai 2010

Dernier poème de L'Outre-vie

J'irai partout ailleurs
l'hirondelle la fumée les roses tropicales
c'est tout le matin ensemble
puis l'homme que l'on aime et que l'on oublie
je serai bien le jour
dans cette moisissure d'or
qui traîne dans toutes les capitales
et le tapis usé les ascenceurs

Je n'ai plus d'imagination
ni de souvenirs forcément
je regarde finir le monde

et naître mes désirs


Marie Uguay, L'Outre-vie

vendredi 7 mai 2010

Une deuxième fois

Deux mois, et on dirait que je n'ai pas écrit depuis des lustres. J'ai eu le temps d'aller au Salon du livre de Paris, où j'ai rencontré plein de gens super du milieu du livre. J'y ai présenté L'Immense abandon des plages, qui a été bien reçu en France. Un ma-gni-fi-que article de Michel Ménaché dans la revue Europe du mois de mars est paru juste à temps pour ma visite à Paris... un beau moment, franchement ! Ensuite, un petit détour par Bordeaux, où j'ai si bien mangé !
Ensuite, j'étais aussi au Salon du livre de Québec, pour le Noroît : là aussi, rencontres, lectures, salon, salon, salon...
Entre temps, j'ai lu deux livres superbes (eh ben j'en ai lu plus que deux, rassurez-vous, mais ils n'étaient pas tous superbes): L'élégance du hérisson, de Muriel Barbery, excellent, surprenant, délicieux, drôle.... je l'ai lu à Paris, en plus, à l'hôtel, dans le métro... ! J'ai totalement «embarqué» dans l'univers des deux personnages si attachants.
J'ai aussi lu, pour une deuxième fois, Le premier jardin, d'Anne Hébert. Je l'avais lu au Cégep (en fait, sincèrement, dans l'autobus menant à Daytona Beach) alors que j'avais 18 ans. Je n'avais pas trop compris, je crois, tout le talent et la force des images que j'ai compris quand je l'ai lu cette semaine, à vingt-huit ans, dix ans presque exactement après ma première lecture. Quelle puissance d'évocation, quelle précision des images, quelle violence sourde dans ces mots parfaitement agencés !
Anne Hébert est pour moi un modèle dans l'écriture, je ne m'en suis jamais cachée. Ces temps-ci, il me prend le désir de relire ses livres que, pour la plupart, j'ai lu au cégep. Peut-être que je vieillis, peut-être que j'ai envie de me plonger dans son univers, poétique, violent, humain... en tout cas, je vous le suggère à tous. Pour moi, c'est chaque fois une lecture nourrissante.