mercredi 17 novembre 2010

Petit voyage en bus avec des livres...

Je ne parlerai pas de l'autobus de ville, dans lequel on est «pognés», mais celui, plus précisément en fait, de Montréal à Rimouski, que j'ai pris le week-end dernier. À force de lire du Gabrielle Roy, j'en étais venue à rêver de prendre le bus comme elle prenait le train, de regarder les paysages, de m'en nourrir, de me sentir toute pleine de cette mer (ou le fleuve) que je verrais, et les rives, les plages, les montagnes, etc.
Et c'est ce qui est arrivé.
Non seulement ai-je été éblouie du paysage qui défilait sous mes yeux, vraiment, mais en plus, j'ai eu le temps de lire plein de livres. Deux de Gabrielle Roy justement (quand on est concept, on est concept), Ces enfants de ma vie et De quoi t'ennuies-tu Evelyne ?, et L'homme blanc de Perrine Leblanc.
Trois bons livres dont je dois avouer que j'ai préféré L'homme blanc (mais j'en reparlerai plus tard, de ce livre), même si je suis depuis peu une fan finie de madame Roy (en particulier La route d'Altamont et La détresse et l'enchantement).
Je suis tout de suite tombée amoureuse avec Gabrielle de ces grands espaces qu'il fait bon visiter, de temps en temps, en train, ou en autobus, relâché, parfois somnolent, puis revenant à notre lecture, notre musique, notre tranquille déplacement. J'en avais des envies de pastiche de Gabrielle Roy, j'avais envie de décrire le fleuve et les montagnes comme elle écrit la plaine, l'horizon, comme vivants, et tout ce qu'ils peuvent générer chez le fin observateur.
Au retour, j'ai écouté de la musique et lu Maleficium, de Martine Desjardins. J'ai adoré ! Est-ce que le ronronnement de l'autobus m'a fait tant de bien ? Je le crois oui, aidé des livres qui m'ont accompagnée Montréal-Rimouski, Rimouski-Montréal.
Ces voyages ne sont jamais, me semble-t-il, sans un voyage intérieur. Mais peut-être me suis-je emportée un peu, un peu trop... je l'ignore. Quoi qu'il en soit, n'avons-nous pas parfois besoin de rouler ainsi, et de s'abreuver d'espace, de temps, pour lire, réfléchir, laisser toutes sortes de personnages nous habiter comme il se doit ?
Prochaine destination : Salon du livre de Montréal ; de l'espace, oui, mais une autre sorte d'espace, rempli de livres, encore et encore, et de lecteurs qui, je l'espère, passerons par le stand du Noroît et de la Pleine lune, mes chouchous !

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