vendredi 18 décembre 2009

J'aime, j'aime pas

J'aime «embarquer» dans un livre époustouflant. J'aime y croire. J'aime avoir une pile de livres à lire, et avoir vraiment envie de tous les lire. J'aime découvrir un nouvel auteur. J'aime lire les blogs, les revues, visiter les sites Internet des éditeurs que j'aime.
J'aime écrire. J'aime être stimulée.
J'aime que les vacances approchent et la possibilité de lectures, et d'écriture qu'elles apportent avec elle.
J'aime apprendre, être surprise, parfois choquée...
Mais je n'aime pas que les rumeurs d'un génocide nous parviennent, je n'aime pas l'idée qu'à l'autre bout du monde, on veuille tuer des milliers de gens et que, même si de grands livres ont été écrits sur le génocide du Rwanda (je pense beaucoup ces temps-ci à Murambi, le livre des ossements, magnifique et horrible, écrit d'une main de maître, carrément inoubliable), même si des films ont été faits, des documentaires, des reportages ; même si nous en avons parlé, des gens se sont rendus sur place, nous ont rapporté les événements... même si, malgré que... le plus terrible, encore une fois, est sur le point d'arriver.
Je n'aime pas imaginer - c'est peu dire - que des gens vont se faire assassiner par centaines.
Je suis sans mot devant ce qui risque d'arriver : le génocide de plusieurs homosexuels en Ouganda et au Rwanda. Et je ne peux me résigner, ce matin, à parler de mes lectures à venir, en cours.
Je m'arrête un instant, j'écris, je dénonce, je signe des pétitions, j'écris au Président de l'Ouganda.
Faites de même.