vendredi 23 octobre 2009

La recrue !

Belle découverte : le site http://www.larecrue.net/, qui présente chaque mois une première oeuvre publiée, et son auteur. Tout au long du mois, des articles sont affichés, des liens sont donnés pour créer un dossier diversifié, riche, donner l'envie de lire le jeune auteur dont il est question.
Quelle idée intéressante! Un site à visiter chaque mois, plusieurs fois au courant du mois, pour être mis à jour sur des romans à découvrir. Une façon de parler de ces ouvrages de fiction d'auteurs qui ne sont généralement pas connus et donc, ne bénéficient pas d'autant de publicité et d'attention que les auteurs connus, nous le savons bien... Plus souvent qu'autrement, nous retrouvons des articles sur les mêmes livres dans les journaux et les revues. Un peu de nouveauté, enfin, on donne une place importante aux «jeunes» auteurs.
C'est ce que l'on trouve sur le site larecrue.net, des articles et commentaires sur un récent premier ouvrage de fiction.
C'est un rendez-vous : dès maintenant, vous pourrez apercevoir ma face de recrue du mois, et mon livre, L'Immense abandon des plages, comme choix de la rédaction !

jeudi 15 octobre 2009

Primeur

Je viens de terminer les premières pages de Paradis, clef en main, le fameux livre de Nelly Arcan qui paraîtra sous peu.
C'est troublant, comme on s'y attendait... bien écrit, comme lâché d'un souffle. Toute cette douleur! Et l'importance du corps. Déjà dans ces quelques pages je reconnais son univers.

Le premier chapitre est donc disponible sur le site de Coups de tête, l'éditeur. Une initiative intéressante, que de pouvoir télécharger un extrait et lire un peu, pour se faire une idée.
Mon idée : je lirai définitivement la suite de Paradis, clef en main, même si c'est dur, même si je penserai à son suicide à elle, l'auteure - comment ne pas le faire ? j'ai envie de le lire parce que c'est bien écrit, parce que le texte me pousse à aller plus loin.

Allez-y : www.coupsdetete.com
Il est possible de télécharger des extaits d'autres livres de la maison.

mercredi 14 octobre 2009

Des prix...

Aujourd'hui ont été affichés les finalistes aux différents prix du Gouverneur général.
Évidemment, j'ai été heureuse de constater que la traduction de la Veuve, que j'ai encensée, est finaliste. Et, s'il n'en tenait qu'à moi - bien que je n'aie pas lu les autres.... je suis sans nuances dans ce cas précis ! - gagnante.
Alors voici mes prédictions pour les PGG!

Roman : Du bon usage des étoiles, quoi que j'ai un faible pour Discours sur la tombe de l'idiot, de Julie Mazzieri, qui était excellent, surprenant, rafraîchissant, troublant.
Poésie : Mon nom (je crois que j'ai un parti pris...)
Traduction : La veuve

Pour ce qui est des autres catégories... je ne m'y risque pas, ne connaissant pas assez les ouvrages, les auteurs, etc. ... il y a des limites à être sans nuance.

Pour tous les finalistes, visitez le site du Conseil des Arts du Canada : http://www.canadacouncil.ca/prix/plgg/

mardi 6 octobre 2009

Vive les vents...

Je voudrais éclabousser mes jambes de tous les vents
ceux écaillés de l'été
rêches avec des céréales tressées

ceux de l'automne pleins de transparence et de veines vives
où s'élancent des rayons en déclin

ceux de l'hiver pareils à des pointes de métal
à des dents splendides
et parfois tortueux sous de longs manteaux chevrotants
et doux

et ceux du printemps qui ont si peu d'espace
qui sortent des fontes et de la boue avec le nez sucré
et vont se perdre indéfiniment
dans le sable et le ciel accumulés des rues

Marie Uguay, L'Outre-vie

vendredi 2 octobre 2009

The Outlander


J'ai décidé d'écrire à propos de La veuve et ce, même si je n'ai pas terminé la lecture de ce beau livre que j'ai littéralement adopté.
Il y a longtemps que je n'avais lu ainsi : je dévore, plutôt, j'y pense tout le temps, elle m'habite, cette veuve bien campée, cette «outlander» (c'est le titre de la version originale) à laquelle je me suis attachée.
Je l'ai suivie alors qu'elle quittait son mari, mort, et qu'elle courait, ses grandes jupes volant derrière elle, d'étranges voiles noirs de deuil, déjà. J'étais là, me semble-t-il, dans la forêt, dans les montagnes, lorsqu'elle a rencontré tous ces personnages intéressants, marginaux... lorsqu'elle avait faim, froid, lorsqu'elle avait des hallucinations...
C'est très bien traduit, c'est poétique, c'est prenant... cela stimule l'imagination.

Voilà, j'avais envie d'en parler brièvement : dès que j'ai vu la critique dans le Devoir, j'ai été attirée. Et je le suis encore, après quelques 300 pages lues avidement.
J'aime cet univers un peu western, un peu «19e siècle dans les bois»... et cette femme particulière, sensible, crédible, qu'est Mary Boulton.
Alors, lisez-le !
Moi, j'y retourne (je vais tout de même tenter d'écrire, mais, trop prise par l'univers des forêts canadiennes, des mineurs, du Coureur des crêtes, et de cette écriture fluide, incarnée, douce et vraie, je crois bien que ça ne fonctionnera pas !).