Je voudrais éclabousser mes jambes de tous les vents
ceux écaillés de l'été
rêches avec des céréales tressées
ceux de l'automne pleins de transparence et de veines vives
où s'élancent des rayons en déclin
ceux de l'hiver pareils à des pointes de métal
à des dents splendides
et parfois tortueux sous de longs manteaux chevrotants
et doux
et ceux du printemps qui ont si peu d'espace
qui sortent des fontes et de la boue avec le nez sucré
et vont se perdre indéfiniment
dans le sable et le ciel accumulés des rues
Marie Uguay, L'Outre-vie
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