jeudi 30 décembre 2010
pour passer l'hiver...
profondeur sombre des forêts
avec ces sapins enchâlés de neige
ravins aux blanchâtres finitudes
et ces rivières gelées semblables
à de grands chemins pâles
montagnes transparentes au couchant
ma solitude habitée du paysage
ton souvenir en moi
les collines descendues au coeur
je me sens femme et vallée lointaine
et nuit à venir
(Marie Uguay, Signe et rumeur, 1976)
samedi 11 décembre 2010
Un petit mot sur La revanche de May

lundi 29 novembre 2010
L'éternelle chanson (ou Pour bien commencer la semaine)
Lorsque tu sera vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le vent nouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sousnotre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
[...]
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeronta lors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenis toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
mercredi 17 novembre 2010
Petit voyage en bus avec des livres...
vendredi 15 octobre 2010
La Recrue du mois est un Webzine !
samedi 18 septembre 2010
Le meilleur des mondes
Aldous Huxley
vendredi 17 septembre 2010
Recrue !
Car à partir du 15 octobre prochain, une nouvelle formule : un webzine, une recrue, des repêchages, des chroniques... à suivre !
Pour l'instant, faites un petit tour par le site pour vous donner une idée de ce que raconte cette Brigitte des Colères, une ado pas facile, une ado parfois attachante, parfois terriblement détestable.. à vous de juger !
dimanche 12 septembre 2010
Lu dans la montagne secrète
jeudi 9 septembre 2010
Plongée

dimanche 15 août 2010
Trahir ou ne pas trahir, là est la question
samedi 7 août 2010
Un livre pas policier

vendredi 16 juillet 2010
Le mot du jour
À utiliser avec parcimonie !
jeudi 15 juillet 2010
Jour de Recrue !

La Recrue du mois de juillet est Maxime Collins, avec son roman Comme si de rien n'était. Allez voir ce qu'en ont pensé les autres membres de la Recrue du mois: www.larecrue.net
Voici ma critique de ce livre.
Dire les « vraies affaires »
Quatre personnages loin de chez eux, en fuite, et en quête d'eux-mêmes. Quatre amis qui doivent se retrouver à Montréal. Chaque personnage a son chapitre, indépendant des autres, et les retrouvailles ont lieu dans la cinquième partie. Alors qu'ils sont à l'étranger, ils vivent diverses expériences, pas toujours très belles ni glorieuses, qui les transforment. Pourtant, lors de leur rencontre, ils font tous comme si de rien n'était...
Je crois que l'idée est bonne. L'auteur a choisi de découper un moment précis de la vie de ses personnages, tour à tour, pour les faire se retrouver, point culminant du récit. Pour cela, c'est réussi. Ils cachent leurs déboires, plutôt gênants - la plupart de ceux-ci ont un rapport avec la sexualité - incapables de se dire en face « les vraies affaires ». Il me semble qu'effectivement, cela arrive souvent chez plusieurs personnes... Il y a donc des moments d'une belle justesse dans ce livre. Pourtant, j'ai trouvé l'écriture somme toute scolaire: cela aurait pu être resserré à certains endroits, développé à d'autres. Et quelques clichés m'ont agacée.
Mais en dépit de ça, une chose est sûre : Comme si de rien n'était est un premier livre qui se lit bien, fluide et dynamique, avec ces quatre personnages qui se démènent, qui ne veulent qu'être heureux, dont on attend impatiemment les retrouvailles à la fin : le suspense fonctionne, on veut savoir (même si je m'en doutais, je voulais savoir)!
lundi 12 juillet 2010
Exactement
C'est exactement ça, oui.
Alors, provoquons !
vendredi 9 juillet 2010
Marie-Antoinette ?

J'ai dévoré ce livre. Je ne lis pas souvent de biographies - peut-être pas assez souvent, je ne sais pas - mais celle-ci m'a complètement happée. J'ai adoré le film de Sofia Coppola, et cela m'a donné le goût de lire le livre qui l'avait inspirée... j'ai complètement adhéré à l'univers dépeint par Fraser.
jeudi 1 juillet 2010
Paris
Quelle belle ville... je l'adore.
Je reviens du Marché de la poésie de Paris, qui a eu lieu du 17 au 20 juin à la Place Saint-Sulpice, juste devant la belle église du même nom. Un grand nombre de stands se tenaient là, malgré le froid, la pluie, le vent... aïe! Beaucoup de poètes étaient présents. De belles rencontres.
J'ai profité de mon passage à Paris pour participer au projet sur la condition féminine de Marie-Hélène Le Ny. Elle rencontre des femmes, de différents horizons, fait un portrait, et enregistre leur lecture d'un texte qui les a marquées comme femmes. Sans être nécessairement féministe, ce projet se veut une façon de donner la parole aux femmes. On sait qu'encore aujourd'hui, elles n'ont pas cette liberté partout...
J'ai donc été dans l'atelier de Marie-Hélène Le Ny, et j'y ai lu le poème Adolescence, de Geneviève Amyot, qui chaque fois que je le lis m'émeut.
Je vous laisse d'ailleurs le lien vers le blog du projet :
http://femmesenmouvement.over-blog.com
Adolescence
Dans cet espace que tu as établi
désormais entre nos corps
Je me tiens
Je voyage
De la rigueur de tes ruptures
à l'inévitable de ma perte
je voyage
De tes désirs à mon inquiétude
De tes silences à ma nostalgie
De ta porte close à mes bras vidés
Je t'en prie
Laisse-moi t'aimer encore
comme on aime une petite fille
Encore un peu
Parfois
Dans la persistance heureuse
de nos complicités matrices
je voyage
Tu es belle je suis fatiguée
Pourtant encore si vive je me tiens
Ma jeunesse n'est pas perdue
puisqu'elle est en toi
De tes chants à ma joie je voyage
De tes sarcasme à mes fureurs
De ton amour troublé à mon amour
en désarroi
Ta jeunesse est une pudeur extrême
que je contemple du bout des cils
Tu te caches parchemin précieux
dans la nécessité de ton urne propre
Je me tiens
Sentinelle fragile
Ignorante
Ridée
De la splendeur de tes mouvances
à la ténacité de mes pertes je voyage
De mon enfance saccadée à la tienne
en miracle incomplet
De ta colère de mal entendue
à ma honte de répudiée
De mon sang qui s'en va
à ton sang qui s'en vient
Et je le bénirai
Que tu m'en montres ou non la couleur
je le bénirai
Ton premier livre t'en souviens-tu
C'était Une toute petite dame
Tu seras la première
La toute première dame
Je te bénirai
Puisque nous ne nous berçons plus
De tes danses à mon pas
je voyage
De tes grandeurs à mes gloires
De tes conjugaisons à mes poèmes
De mes espoirs à tes rêves
En cette nouvelle face pour l'amour
Méconnaissable de toute évidence
Dans le nécessité aveugle de l'arrachement
Dans le dur contentement du don
Je me tiens
Sentinelle forte
Fière
Fervente je me tiens
Je voyage
Silencieuse
Au plus ultime de tes feux
Toute l'oeuvre poétique de Geneviève Amyot est disponible aux Éditions du Noroît.
http://www.lenoroit.com/
mercredi 26 mai 2010
L'Immense abandon des plages à la radio française


samedi 22 mai 2010
Le tombeau d'hiver

vendredi 21 mai 2010
Les femmes et la guerre
samedi 15 mai 2010
Jour de recrue !
http://www.larecrue.net/
mardi 11 mai 2010
Dernier poème de L'Outre-vie
l'hirondelle la fumée les roses tropicales
c'est tout le matin ensemble
puis l'homme que l'on aime et que l'on oublie
je serai bien le jour
dans cette moisissure d'or
qui traîne dans toutes les capitales
et le tapis usé les ascenceurs
Je n'ai plus d'imagination
ni de souvenirs forcément
je regarde finir le monde
et naître mes désirs
Marie Uguay, L'Outre-vie
vendredi 7 mai 2010
Une deuxième fois
vendredi 5 mars 2010
Un petit vers ce matin...
Il est venu avec des anémones
J'ai été happée, comme on dit, par le livre de Lyne Richard, publié chez Québec Amérique. J'ai visité, l'espace de ces presque deux cents pages, Roses-sur-Mer. J'ai humé l'odeur des roses, persistante, magnifique et parfois écoeurante.
Les personnages, toujours au bord de la folie, m'ont touchée, victimes d'une espèce de malédiction : « Ici, à Roses-sur-Mer, on croit que la mer sort ses couteaux la nuit et vient trancher les cordes vocales de ceux qui n'ont plus assez de mots pour la douleur.»
Je n'ai pas été étonnée que Lyne Richard soit aussi poète : ces récits, ces « nouvelles » dont chaque personnage principal habite ou est de passage à Roses-sur-Mer, sont empreints d'une douce poésie. Les mots sont bien choisis, il y a quelque chose de magique, de berçant, de magnifique dans ces courts textes bien ficelés, prenants, touchants.
Je crois que j'attendais d'être à nouveau émue et transportée pour réécrire un commentaire de lecture... et voilà !
Et j'adore l'idée du titre : les anémones, oui, sont de belles plantes à fleurs, mais également des animaux marins carnivores...
Le titre représente parfaitement le contenu. C'est beau, ça coule, c'est significatif sans jamais être lourd.
vendredi 22 janvier 2010
Vu d'ici, tout est petit, de Nicolas Chalifour
Allez donc faire un autre tour sur le site de la recrue du mois : www.larecrue.net
pour faire un choix de roman québécois à lire...
Vous pouvez également vous rendre sur le site de la maison d'édition, une jeune entreprise qui publie des romans originaux : http://www.editionsheliotrope.com/
vendredi 15 janvier 2010
Nouvelle recrue
Dès aujourd'hui, vous pouvez lire nos commentaires sur le premier livre d'Olivia Tapiero, Les murs, publié chez VLB cet automne, qui a remporté le prix Robert-Cliche du premier roman. L'équipe de la recrue se penche donc sur cette première publication.
Pour un auteur, c'est génial que d'avoir plusieurs commentaires sur son oeuvre ! Je parle d'expérience, ayant été moi-même recrue du mois de novembre dernier... j'ai apprécié avoir tous ces commentaires sur mon livre. Cela permet un regard critique sur sa propre création... ce qui ne peut être que bénéfique, ensuite, dans la continuité de l'écriture.